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Notre-Dame: les cordistes à l'œuvre pour démonter l'échafaudage

[Mise à jour du 9 juin 2020 - source AFP]

Suspendus par une simple corde au cœur du chantier, les cordistes sont entrés en scène mardi 9 juin pour la délicate opération de démontage de l'échafaudage de Notre-Dame de Paris, déformé et soudé par la chaleur de l'incendie d'avril 2019. Ils ont commencé à découper quelques-uns des dizaines de milliers de tubes qui constituent l’échafaudage.
La moitié des pièces de cet échafaudage, pesant 200 tonnes, se trouve à plus de 40 mètres de haut. Il avait été installé pour la restauration de la flèche de la cathédrale gothique. S'il a résisté à l'effondrement de la flèche lors de l'incendie du 15 avril 2019, il a été déformé par la chaleur et a reçu une forte contamination au plomb de par sa position au centre du brasier.
A l'intérieur de l'échafaudage, des ouvriers guident les mouvements de la grande grue jaune surplombant la cathédrale. Lentement, celle-ci a descendu une grande benne verte chargée d'extraire les tubes découpés. De chaque côté de la cathédrale, des nacelles s'activaient également, permettant à des hommes d'intervenir dans les plus hauts points de la cathédrale sur lesquels n'interviendront pas les cordistes. Cette opération doit se dérouler tout au long de l’été.

 Ci-dessous, le dossier publié le 15 avril 2020, intitulé "Notre-Dame : 1 an après l'incendie"

Notre-Dame: les cordistes à l'œuvre pour démonter l'échafaudage - credit agricole banque et groupe france

Victime collatérale de l'épidémie qui a confiné plus de la moitié de la planète en mars dernier, le « chantier du siècle » a été stoppé brutalement. Il célèbre donc son 1er anniversaire dans un silence religieux, alors que l'on aimerait entendre scier, souder et frotter pour se rassurer sur le respect du calendrier annoncé par le Chef de l'Etat.

Le monument le plus visité d'Europe rouvrira-t-il ses portes au public en 2024 ? Le point sur l'état d'avancement des travaux et les chances de sauvetage du joyau gothique de la France.

Une cathédrale encore en urgence absolue ?

La restauration à proprement parler ne démarrera qu'en 2021. Pour l'heure, il est encore question de sécuriser l'édifice et de déblayer les décombres (qui sont en l'occurrence pour la plupart considérés comme « vestiges », compte tenu de leur prestigieuse provenance et de leur ancienneté, et qui doivent donc être minutieusement répertoriés et classés).

 

 

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Cintre en bois positionné sous un arc-boutant afin de le consolider (photo 15 avril 2020)

 

 

Lorsque le confinement a été instauré, le démontage des 10 000 tubes de l'échafaudage tordus et soudés par le feu était imminent. Des cordistes, appelés "écureuils", étaient prêts à descendre scier les pièces. Cette opération délicate de quatre mois, "chantier dans le chantier", est donc interrompue, mais le général Georgelin, qui préside l'Etablissement public de Notre-Dame, étudie la possibilité de la faire reprendre partiellement, progressivement et de manière ciblée.
Si, par ailleurs, des robots ont déblayé la nef, il faudra encore retirer les débris au-dessus de l'immense voûte. Des opérations qui s'achèveront en principe à l'été, tandis que le démontage et le dépoussiérage du grand orgue sera effectué d'ici 2024.

 

 

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La structure métallique de 250 tonnes pèse toujours sur les voûtes de la cathédrale. Mais trois séries de poutres de 28 mètres de long viennent désormais cercler l'ensemble pour empêcher que l'échafaudage ne s'écarte ou ne se referme sur lui-même, car la structure est attirée vers le creux qu'a créé la flèche en s'effondrant. Ces nouvelles structures reposent sur un plancher construit à 40 mètres de haut (photo 15 avril 2020).

 

 

Il faudra également procéder à l'installation d'un parapluie définitif.

Mais les 12 mois écoulés, bien que ponctués d'événements de nature à ralentir les travaux (pollution au plomb, vents forts à l'automne…), ont déjà permis de sérieusement consolider l'édifice : parmi les opérations les plus spectaculaires, la pose de cintres en bois sous les arcs-boutants, à la fois pour les consolider et éviter une pression trop forte sur l'édifice que la charpente et la toiture permettaient d'équilibrer.

 

 

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Il y a un an, les flammes ont soudé et tordu près de 10 000 tubes de métal (photo 15 avril 2020).

 

 

S'il est encore trop tôt pour affirmer que la cathédrale est hors de danger, il est encourageant de noter, d'une part, que tous ses trésors ont été sauvés et, d'autre part, que les capteurs - chargés partout d'identifier le moindre mouvement éventuel – ne détectent rien d'anormal. "Ça ne bouge pas", rassure un spécialiste sur le terrain.

 

 

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