Rejoindre le mouvement Science Based Targets

L'ENJEU
Selon le GIEC, respecter l’engagement de limitation à 2 °C de réchauffement nécessite une diminution de 40 % à 70 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre d’ici à 2050 par rapport au niveau de 2010, supposant de laisser dans le sol la grande majorité des réserves d’énergies fossiles (charbon, gaz, pétrole). Comment le secteur bancaire s’inscrit-il dans ce défi, et en quoi est-il concerné ?
NOTRE RÉPONSE
Comme 167 autres multinationales, le Crédit Agricole a rejoint le mouvement Science Based Targets : il s’inscrit ainsi comme un acteur de la transition énergétique en se basant sur les dernières avancées de la science du climat. Dans chaque secteur, les partenaires du Science Based Targets évaluent l’effort à consentir pour respecter l’engagement de limitation à 2°C de réchauffement par rapport à l’ère pré-industrielle. La banque, en tant que financeur, est un levier important de mutation du secteur énergétique.
En effet, le charbon génère 65 % des émissions de gaz à effet de serre des énergies fossiles, selon une étude de la Carbon Tracker Initiative. Conscient de ce risque croissant, le Crédit Agricole a révisé sa politique d’engagement sur le charbon en 2015. Le Groupe a été l’une des premières banques au monde à s’engager, dès mai 2015, à ne plus financer de projets de mines de charbon.
Crédit Agricole CIB a également décidé de ne plus financer de centrales électriques au charbon dans les pays à haut revenu. La banque introduit progressivement de nouveaux critères d’analyse, liés au prix du carbone, dans les dossiers de crédit en général. Ces critères seront appliqués tout d’abord dans les secteurs et pays pour lesquels l’intensité carbone des financements est la plus importante.