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Le 27 octobre est consacré Journée internationale du patrimoine audiovisuel par l’Unesco. Aujourd’hui omniprésente, la vidéo a connu un long chemin pour s’imposer comme le média dominant. Les collections conservées par le service des Archives historiques de Crédit Agricole S.A., représentant plus de 2 300 références, sont à ce titre emblématiques : les films antérieurs à 1960 ne sont qu’une poignée alors que les décennies suivantes voient une inflation de la production encore décuplée par la généralisation du numérique à partir des années 2000.

Pour une simplicité de gestion, on compte trois collections principales : celles du Crédit Agricole, de LCL et de Crédit Agricole CIB et de ses sociétés ancêtres (Banque de l’Indochine, Indosuez). L’intérêt de ce patrimoine pour l’entreprise est de bénéficier de témoignages visuels et sonores sur son histoire. Les films institutionnels, les publicités, les captations d’assemblées, les anciens magazines vidéos… toutes ces œuvres permettent de documenter un métier, un lieu ou une manière de travailler à différentes époques.

L’utilisation du film au Crédit Agricole : une appropriation précoce

Un peu d’archéologie… Le premier film référencé pour le Crédit Agricole ne peut plus être vu dans sa totalité. Produit vers 1927, vraisemblablement par la Caisse régionale du Loir-et-Cher, il s’appelle Le Jardin de la France. Si les images sont toujours visibles et conservées par le service des archives de Gaumont-Pathé, les cartons intertitres ont en revanche disparu, ce qui complique la compréhension de ce film muet. De ce qu’on peut reconstituer, la première partie est un petit mélodrame campagnard : un ouvrier agricole est amoureux de la fille de son patron et on devine que ses projets sont entravés par un manque de ressources financières. Les choses semblent cependant s’arranger. On passe alors à une présentation du mécanisme du Crédit Agricole avec des schémas animés et l’apparition à l’écran de Louis Tardy, premier directeur général de la Caisse nationale.

Extrait du film "Un bon compte" (réalisation Sidney Jezequel, 1959).
Une présentation des avantages du Crédit Agricole et de ses carnets de chèques.

On devine que ce film était diffusé dans les villages pour faire la publicité du Crédit Agricole. On a en effet plusieurs témoignages d’après-guerre qui expliquent comment se déroulaient ces conférences de présentation de l’institution : réunis dans la salle communale, les spectateurs regardaient le film qui, bien souvent, montraient comment remplir un chèque (le Crédit Agricole est le grand diffuseur de ce moyen de paiement dans les campagnes). Un « jeu du chèque » était ensuite réalisé dont le gagnant remportait l’estime de ses concitoyens, parfois agrémentée d’un panier garni. Les deux films emblématiques de cette période sont Un bon compte (1959), pour la Caisse régionale de l’Orne, puis Un homme tranquille (1962), sa déclinaison en couleur pour les Pyrénées-Orientales. Ces deux films ont été réalisés par Sydney Jézéquel qui a travaillé pour le Groupe jusqu’au début des années 1980, fournissant quelques-uns des meilleurs films de la vidéothèque.

Extrait de "Au service de l'agriculture angevine" (réalisation Pierre Dubiau, vers 1950).
« C’est un devoir pour tout agriculteur d’aider le Crédit Agricole ! ».

Les années 1950 voient également l’apparition de films de présentation plus institutionnels. Le Crédit au service de l’agriculture, coproduit par la Caisse nationale et le ministère de l’Agriculture, a beaucoup fait pour la promotion du Crédit Agricole : ce film présente un panorama général des coopératives agricoles françaises et les services que l’institution peut leur apporter. Soucieuses de s’adapter à leurs sociétaires, les Caisses régionales de Maine-et-Loire et d’Indre-et-Loire ont chacune fait réaliser des séquences additionnelles pour présenter leurs activités et leurs implantations.

Du côté du Crédit Lyonnais

Le centenaire de l’établissement, en 1963, a été l’occasion de produire un film institutionnel de grande qualité. En couleur, avec des reconstitutions en costumes, il présente les différentes implantations de la banque ainsi que les principaux services. A noter que la voix off est alors assurée par Michel Bouquet.

Extrait du film du centenaire du Crédit Lyonnais (réalisation Jean Leduc, 1963).
Une présence internationale, même dans les lieux les plus inattendus.

Cependant, le film le plus intéressant s’intitule Une Banque parle. Produit par le duo André Harris et Alain de Sedouy (notamment producteurs de Le Chagrin et la pitié de Marcel Ophüls), réalisé par Pierre Marchou, c’est une commande du directeur général Jean Saint-Geours. Les auteurs ont eu carte blanche pour réaliser un film à visée sociologique. Prenant pour point de départ les travaux de rénovation du siège central parisien en 1971, on y voit les changements de mentalité dans l’établissement. Mêlant séquences en couleur et en noir et blanc, sur une musique de Pink Floyd, des interviews de collaborateurs de différents niveaux sont proposés. De nombreux sujets, qui peuvent faire écho à nos préoccupations actuelles, sont abordées : la formation, la relation clientèle, l’apport de l’informatique, la place des jeunes dans l’établissement, les conditions de travail et la notion de responsabilité. Peut-être un peu trop détonnant, il semble que la diffusion de ce film soit finalement restée confidentielle au niveau de l’encadrement supérieur.

Extrait de "Une Banque parle" (Pierre Marchou, 1971).
Paroles de jeunes employés

Ces quelques exemples sont loin d’être représentatifs de la richesse de la vidéothèque historique de Crédit Agricole SA. On aurait aussi pu parler de tourisme en Chine dans les années 1930, du dessin animé La Puce à l’oseille sur les premières cartes bancaires, d’une expédition de l’alpiniste Serge Koenig en Himalaya, ou encore des ruines d’une villa romaine découvertes lors de travaux dans la salle informatique de la Caisse régionale des Bouches-du-Rhône. Sans parler également des films qui n’ont pas encore été redécouverts et qui peuvent toujours surgir de différentes entités. Cela pourra faire l’objet d’autres articles…

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