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Aux origines de l’assemblée générale de Crédit Agricole SA

Paul Driant (au micro) et le directeur général Jacques Mayoux (à droite) lors de la cérémonie de commémoration du cinquantenaire de la CNCA (1971)

Le président Paul Driant (au micro) et le directeur général Jacques Mayoux (à droite) lors de la cérémonie de commémoration du cinquantenaire de la CNCA (1971).

 

A l’origine de l’assemblée générale, il y a 50 ans

L’assemblée générale de Crédit Agricole SA réunie le 12 mai trouve son origine il y a 50 ans, en 1971. La Caisse nationale est alors un établissement public qui n’a donc pas d’actionnaires. Même si le président, Paul Driant, vient des Caisses régionales, le directeur général, Jacques Mayoux, est quant à lui nommé en Conseil des ministres. Une réunion annuelle de présentation de l’activité de la Caisse nationale n’est donc pas obligatoire.

Cette création est due à Jacques Mayoux. Son but est d’améliorer la communication au sein de « l’Institution », comme le Groupe se nommait alors lui-même en interne. Après une première tentative en 1966 lors de l’inauguration du nouveau siège du boulevard Pasteur, il lance ainsi ce rendez-vous annuel « pour permettre aux Caisses régionales de voir une présentation systématique des opérations de la Caisse nationale, qu’elles ne les voient pas seulement à travers les circulaires ». Comme le rappelle le président Driant, cette assemblée n’a alors rien de statutaire et n’est que d’information. Les interventions à la tribune portent à la fois sur le bilan de l’année passée et sur des sujets plus prospectifs tels que « Un investissement d’avenir, la formation » ou « L’informatique : des dépenses, des résultats ».

L’année 1971, un tournant pour « l’Institution »

 

Le Crédit Agricole, relevant du Code rural, n'est alors pas considéré comme une banque. On remarquera dans ce graphique l'astuce qui consiste à présenter une quatrième place comme une deuxième (source : "Economie et finances agricoles", numéro spécial, 1972).

 

La création d’une assemblée générale de la CNCA cette année-là n’est pas fortuite. Si le besoin de communiquer sur son activité se fait sentir, c’est parce que le Groupe est en train de changer d’échelle. Déjà, l’année précédente, une étude fait ressortir le Crédit Agricole comme la quatrième « banque » au monde par la taille de son bilan derrière trois banques américaines. Le Crédit Agricole dépasse ensuite le cap symbolique des 100 milliards de francs de bilan en 1971, ce qui équivaut presque à la moitié du budget de l’Etat français.

1971 voit également le Crédit Agricole accélérer son développement : c’est cette année-là que l’Etat lui accorde une série de nouvelles extensions de son champ de compétence via la Loi sur la ruralité. Le ministre de l’Agriculture Jacques Duhamel résume ainsi le périmètre du Crédit Agricole : « Rien que la ruralité, oui, mais toute la ruralité ! ».

Cela signifie que le Groupe déborde désormais franchement le domaine strictement agricole pour proposer ses services à tout habitant d’une commune rurale de moins de 5 000 habitants. Ce plafond sera élevé à 7 500 habitants en 1976 puis à 12 000 en 1978. Cette nouvelle possibilité d’intervention permet donc au Crédit Agricole d’enrichir et de diversifier ses métiers et activités. Il peut notamment accueillir comme clients les professions libérales, les artisans, les entreprises au service de l’activité agricole ou régionale. En complément de la loi de 1959 qui l’autorisait déjà à financer l’achat d’un logement pour tout habitant d’une zone rurale, il peut désormais proposer des prêts pour l’achat de résidences secondaires. Le financement des équipements touristiques privés lui est également ouvert. Toutes ces dispositions permettent donc au Crédit Agricole de devenir le financeur de la ruralité dans son ensemble, à la fois de ses habitants et de ses collectivités.

Une assemblée générale plus encadrée à partir de 1988

La tradition d’une assemblée générale de la CNCA est maintenue les années suivantes. Les ministres des Finances et de l’Agriculture y paraissent parfois. C’est en 1988, suite à la loi de mutualisation de la Caisse nationale, que l’organisation et le déroulement sont encadrés réglementairement. Les acteurs principaux en sont désormais les actionnaires. Ceux-ci sont d’abord essentiellement les caisses régionales puis, suite à la cotation de 2001, le périmètre s’élargit fortement avec les actionnaires individuels. A partir de 2005, une année sur deux, l’habitude est prise d’organiser l’assemblée générale dans des villes de province. Une fois la crise sanitaire passée, cette tradition sera relancée.

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