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La question de l’environnement dans l’histoire du Crédit Agricole

Les débats sur l’environnement apparaissent dans la société française à partir de la 2e moitié des années 1960. Toujours sensible aux évolutions sociétales, c’est à cette époque que le Crédit Agricole commence à se saisir de cette question.

La forêt, porte d’entrée du Crédit Agricole pour la défense de la nature

En 1970, la revue interne Economie et finances agricoles publie un premier article sur le « Programme gouvernemental pour l’environnement » dont une partie intéresse le Crédit Agricole, à savoir l’aménagement forestier. Grâce à cette nouvelle extension de son champ de compétence, le Crédit Agricole peut désormais intervenir dans les opérations de boisement et d’équipement forestier et dans les actions de protection et d’aménagement : il peut faire bénéficier les particuliers et les collectivités publiques de prêts à moyen terme pour des travaux de boisement, d’équipement, d’entretien des plantations et de création de chemins forestiers. Il peut également intervenir en compléments de subventions budgétaires en capital octroyé au titre de participation à des travaux d’amélioration forestière à but touristique, climatique et de conservation du sol.

Stand du Crédit Agricole au Salon de l’enfance de Paris en 1972.

Ce nouvel engagement du Crédit Agricole est complété par sa participation à partir de 1971 au Salon de la protection de la nature (Protecna) ainsi qu’aux Etats généraux de l’environnement. Des opérations de sensibilisation du grand public sont menées par certaines Caisses régionales dont celle de Seine-Maritime qui diffuse sur son stand les films La Nature ? Mais c’est nous ! Dans le même esprit, en liaison avec le ministère de l’Agriculture et l’ONF, le Crédit Agricole monte le « Jeu de l’arbre » pour le Salon de l’enfance de 1972. Présidé par Georges Brassens, un jury désigne les meilleurs textes écrits par des enfants qui expliquent pourquoi ils aiment les arbres. Une trentaine d’enfants est ainsi sélectionnée pour participer à des chantiers de reboisement dans le sud de la France.

Solergie et les maisons solaires du Crédit Agricole


La première incursion du Crédit Agricole dans les énergies renouvelables est assez ancienne puisqu’elle date de 1976, en pleine période de renchérissement du pétrole. Pour la Foire de Paris, cette année-là, le département promotion de la Caisse nationale lance une loterie dont le premier prix est une maison individuelle utilisant l’énergie solaire « par thermo-circulation naturelle de l’air par effet de serre ».
Encouragée par cette expérience, la Caisse nationale et sa filiale Union d’études et d’investissements créent en 1979 l’association Solergie dont l’objectif est de promouvoir les énergies renouvelables en milieu rural. Le Crédit Agricole se propose ainsi de développer une politique de soutien des innovations technologiques, particulièrement dans le domaine des énergies renouvelables. Il lance donc des expérimentations dans l’utilisation de la biomasse, la conversion photovoltaïque et le chauffage solaire. Une nouvelle maison solaire est construite à Saint-Quentin-en-Yvelines qui sert de laboratoire d’étude sur la question. La partie informatique n’est pas oubliée puisqu’un logiciel de simulation pour le chauffage et l’isolation des bâtiments est mis au point à cette occasion.
 

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Film de présentation de l’association Solergie et de la maison solaire de Saint-Quentin-en-Yvelines, 1982.

Des actions sont également menées par les Caisses régionales : celle des Pyrénées-Orientales finance ainsi un projet expérimental de séchoir de fruits solaire pour le compte de la Coopérative du Cady. Elle promeut également les économies d’énergie dans les exploitations agricoles.

La création d’outils de financement des économies d’énergie et de protection de l’environnement

Dans la première moitié des années 1980, le Crédit Agricole crée trois structures pour financer les économies d’énergie. Tout d’abord, Agrinova apporte des fonds propres à des sociétés qui créent des produits nouveaux. Elle intervient ainsi auprès d’entreprises qui fabriquent des panneaux photovoltaïques ou des équipements de production de « bio-chaleur ». Finergie, créée en 1981, accorde des prêts et fait du leasing pour des investissements qui, soit économisent de l’énergie, soit apportent des alternatives au pétrole. Unifergie, enfin, est créée en 1984. Elle est la société de financement des économies d’énergie (Sofergie) du Crédit Agricole.

Là encore, les Caisses régionales mènent leurs propres actions. Au début des années 1990, celle des Côtes-d’Armor crée ainsi « Embell’Armor », une gamme de crédits pour conjuguer agriculture, environnement et tourisme. A la même époque, la Caisse régionale de la Loire est le partenaire financier d’une grande opération de restauration écologique d’une partie du cours de la Loire (nettoyage des décharges sauvages, replantation d’arbres, réserve ornithologique).

La prise en compte de projets agricoles différents

Dans les années 1990, face à l’érosion accélérée du nombre d’exploitants, le monde agricole propose plusieurs formes de gestion des exploitations avec chacune leurs priorités et leur vision du métier. L’agriculteur entrepreneur n’est plus le seul modèle d’exploitant à être pris en compte. A partir de 1996, le Crédit Agricole devient alors un « crédit aux agriculteurs » qui individualise son suivi en fonction des territoires et des modèles de production choisis par ses sociétaires ruraux.

C’est à cette époque que le Crédit Agricole accompagne les exploitations qui travaillent sur une production agricole plus douce pour l’environnement. Ainsi, à partir de 2002, le Crédit Agricole lance avec le Forum de l’agriculture raisonnée respectueuse de l’environnement (FARRE), alors dirigé par Christiane Lambert, les « Espoirs de l’agriculture raisonnée » qui récompensent des projets innovants dans ce domaine.

2002 : année pivot pour le développement durable au Crédit Agricole

Conscient que depuis quelques années les acteurs économiques sont sollicités pour introduire une dimension environnementale et sociale à leur activité, le Crédit Agricole décide de lancer en 2001 la « démarche environnement ». Celle-ci se traduit en janvier 2002 par la création d’une cellule transversale « environnement » qui assure la coordination des directions et des filiales sur les questions environnementales. Les objectifs qui lui sont assignés sont la mise en place d’une gamme de « prêts verts » sur les marchés bénéficiant de la garantie du Fonds européen d’investissement, la création d’un nouveau FCP orienté sur l’environnement et la promotion d’une démarche interne pour l’amélioration des pratiques pouvant avoir un impact négatif sur l’environnement. Certaines Caisses régionales proposaient déjà des produits verts à cette époque.

Cette démarche est amplifiée les années suivantes sur le plan plus large du développement durable et irrigue profondément le Groupe : conformément à la loi, un rapport social et environnemental est ainsi publié pour l’année 2002 ; à partir de juin 2003 l’IFCAM propose une formation sur le Crédit Agricole et le développement durable ; un réseau de correspondants est constitué pour toutes les entités du Groupe pour « diffuser et impulser l’idée du développement durable dans le management d’abord puis dans les comportements ».

Du côté des produits proposés, ceux-ci mêlent désormais environnement et investissements socialement responsables. Ils sont majoritairement gérés par IDEAM (Integral Development Asset Management), filiale spécialement créée en 2003 pour se consacrer à l’investissement socialement responsable. La même année, Calyon souscrit aux Principes Equateur : il s’engage ainsi à analyser les aspects environnementaux et sociaux des projets qui lui sont soumis et à lier leur financement au respect d’un certain nombre de critères. Cela aboutit à la distribution, dès 2009, de « green bonds » dont le Crédit Agricole est un des leaders.

La conséquence logique de toutes ces actions est la création de la direction du développement durable de Crédit Agricole S.A. en 2011. L’objectif est de toujours plus embarquer ce sujet dans toutes les activités du Groupe. De nouvelles mesures sont prises dont la plus retentissante est, en 2019, l’annonce de l’abandon des financements des activités liées au charbon.

Aujourd’hui, la raison d’être du Groupe exprime clairement l’engagement du Crédit Agricole sur les terrains sociétaux et environnementaux et sa volonté d’accompagner les mutations nécessaires de la société pour atteindre une économie moins carbonée. C’est tout le sens des opérations, institutions et expériences soutenues par le Groupe telles que Plastic Odyssey ou le Museum national d’histoire naturel.

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