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“Fluctuat nec mergitur”

Les perturbations des chaînes d’approvisionnement et de logistiques mondiales en sortie de Covid et la désorganisation des marchés mondiaux agricoles et de l’énergie après le déclenchement de la guerre en Ukraine ont perturbé le bon déroulement du cycle économique, sur fond de poussée inflationniste généralisée.  

Ces chocs d’offre se sont progressivement résorbés avec une bosse d’inflation sur une pente descendante, tirée par la décrue des cours de l'énergie et l’arrêt de la hausse des prix des produits alimentaires. Néanmoins, les freins à la production ont changé progressivement de nature. Pénalisé par le choc inflationniste passé et le tour de vis monétaire, c’est le niveau de demande jugé désormais insuffisant, et non plus les contraintes d’approvisionnement, qui pèse sur l’activité laquelle a stagné tout au long du second semestre. 

Cette année, la poursuite de la désinflation et le rattrapage, avec retard, des salaires devraient stimuler le pouvoir d'achat et les dépenses de consommation, qui seront le principal moteur de la croissance. En revanche, il faudra attendre la deuxième partie de l’année et les premières baisses de taux de la Banque centrale européenne pour éclaircir l’horizon d’investissement. La croissance, en manque de ressort, devrait s’installer sur un rythme faible de 0,7% en zone euro et de 1% en France.

La situation conjoncturelle des secteurs va rester contrastée. Les industries énergivores vont continuer à digérer le choc énergétique et la perte durable de compétitivité, qui en a résulté. Grâce à la résorption progressive des tensions sur les chaînes d’approvisionnement, certains secteurs, comme l’automobile ou l’aéronautique, retrouvent des rythmes de production plus conformes à la normale et conservent un potentiel de rebond. Dans l’industrie et la distribution alimentaires, il faudra encore composer avec les changements des habitudes de consommation des ménages qui, toujours inquiets de leur pouvoir d’achat, pourraient reporter les achats non prioritaires ou arbitrer en faveur d’enseignes ou de gammes de produits moins chers. La saison touristique, surtout en France avec la perspective des Jeux olympiques, s’annonce en revanche prometteuse. Enfin, le secteur de la construction aura du mal à redresser la barre, en attendant un rééquilibrage du marché de l’immobilier par des baisses de taux et de prix. 

Ce scénario de reprise molle reste à la merci des risques et soubresauts politiques ou géopolitiques avec les points chauds que sont l’Ukraine, le Proche-Orient et la mer de Chine méridionale mais aussi en raison d’un calendrier électoral exceptionnellement chargé à l’échelle mondiale avec en point d’orgue les élections américaines de novembre prochain. 

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