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Drapeau français devant la tour Eiffel

L’économie française connaît actuellement un atterrissage en douceur, après la reprise économique post-Covid en 2021 et les effets néfastes du déclenchement de la guerre en Ukraine en 2022. 

Elle a en effet évité la récession technique, avec une croissance de 0,0% (t/t) au premier trimestre 2023, puis 0,5% au deuxième trimestre. La croissance serait modeste au second semestre 2023, alors que les effets du resserrement monétaire seraient à leur maximum, mais le rebond de la consommation des ménages lié à la désinflation permettrait une accélération progressive de l’activité en 2024. La croissance annuelle s’élèverait ainsi à 0,9% en 2023, puis à 1,0% en 2024.

Sur les derniers trimestres, les habituels moteurs de la croissance ont calé. Tout d’abord, la consommation des ménages s’est repliée en lien avec la forte inflation, et se trouve en conséquence inférieure à son niveau du quatrième trimestre 2019 au deuxième trimestre 2023. Par ailleurs, le resserrement monétaire en réponse à l’inflation pèse sur l’investissement, avec un recul de celui des ménages depuis plusieurs trimestres et un ralentissement de celui des sociétés non financières, jusque-là très résilient. 

Certains facteurs ont toutefois soutenu l’activité, permettant à l’économie française de résister dans cet environnement défavorable. Le commerce extérieur a en premier lieu soutenu la croissance depuis le quatrième trimestre 2022. La normalisation des chaînes de valeur mondiales soutient aussi l’offre et contribue à la baisse de l’inflation. La prudence reste toutefois de mise chez les ménages, avec une confiance faible et un taux d’épargne élevé. Côté entreprises, les soutiens publics sont moins abondants, mais les marges ont été restaurées dans de nombreux secteurs et la pression fiscale continue de diminuer. 

L’incertitude reste élevée, notamment depuis le déclenchement du conflit au Proche-Orient, et des risques baissiers persistent sur notre scénario. Actuellement en baisse par rapport à l’an dernier, les prix de l’énergie pourraient de nouveau augmenter en cas d’aggravation du conflit en Ukraine ou au Proche-Orient, par exemple. Enfin, alors que la hausse des taux d’intérêt commence à peser sur l’investissement des sociétés non financières, la poursuite agressive du cycle de resserrement monétaire pourrait mettre un coup d’arrêt à l’investissement et avoir d’importantes répercussions sur le marché de l’emploi, d’autant que la politique budgétaire sera désormais moins expansionniste.

Principales composantes du scénario : 

  • La consommation des ménages rebondirait timidement au second semestre 2023, puis plus nettement au cours de l’année 2024. Cette reprise serait permise par un reflux progressif de l’inflation sur l’horizon de prévision et un taux d’épargne qui diminuerait légèrement d’ici fin 2024.
  • L’investissement des entreprises se replierait légèrement en fin d’année 2023, affecté par le resserrement des conditions financières. Il serait atone au premier semestre 2024 et connaîtrait un léger rebond en toute fin d’année 2024, alors que les taux d’intérêt repartiraient doucement à la baisse.
  • L’inflation continuerait de reculer, restant toutefois supérieure à la cible de la BCE de 2% en fin d’année 2024. L’inflation sous-jacente et en particulier l’inflation des services s’avèreraient plus persistantes, car elles seraient soutenues par des salaires dynamiques.
  • Le commerce extérieur contribuerait faiblement à la croissance à partir du second semestre 2023 en lien avec une demande mondiale adressée à la France peu dynamique. Sur l’année 2023, il y contribuerait toutefois positivement en lien avec un acquis élevé à l’issue du premier semestre 2023.


Pour en savoir plus, consultez notre publication France – Scénario 2023-2024 : un redémarrage en douceur malgré les vents contraires du 26 octobre 2023
 

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