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#EconomieCorée du Sud : un an après la crise politique, les marchés achètent les promesses de stabilité
17.12.2025
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Communiqué de presse
Montrouge, le 20 novembre 2014
Crédit Agricole S.A. publie la seconde édition de l’Observatoire financier des Industries Agroalimentaires (IAA)
L’observatoire financier des entreprises agroalimentaires met en évidence les principales tendances du secteur et leur évolution sur cinq ans (2009 -2013). Cette étude unique sur le marché français a pu être réalisée grâce à la position et à l’expertise du Crédit Agricole sur le marché des entreprises agroalimentaires. L’Observatoire reprend l’évolution des principaux agrégats : activité, marges, rentabilité, endettement et capacité à investir. L’échantillon de l’étude totalise 181 milliards d’euros de chiffre d’affaires. Il est composé d’entreprises et groupes des Industries Agroalimentaires dont le chiffre d’affaires est supérieur à 2 millions d’euros, hors tabac, boissons non alcoolisées et entreprises exclusivement de négoce. Les données analysées sont issues des bilans comptables 2013.
PRINCIPAUX ENSEIGNEMENTS
Le chiffre d’affaires des industries agroalimentaires augmente de 5 % en 2013, sous l’effet principalement de la fermeté des prix agricoles : la filière Métiers du Grain compte pour moitié dans cette progression. Des perturbations climatiques ont également soutenu les prix dans les filières Fruits & Légumes et Vins, le prix du lait s’est quant à lui revalorisé tiré par une forte demande mondiale.
Le développement du marché français repose essentiellement sur l’effet-prix. A l’international, la dynamique s’est ralentie en 2013. Le pourcentage du chiffre d’affaires réalisé à l’international perd 0,6 point (35,5 % en 2013 contre 36,1 % en 2012), après plusieurs années de progression continue. Cela met en évidence le recul de la filière Vins.
En 2013, les marges des IAA n’ont pas suivi l’évolution du chiffre d’affaires : le tassement des taux de marge brute et de valeur ajoutée s’est poursuivi dans la quasi-totalité des métiers. En 3 ans, le taux de valeur ajoutée a perdu 1 point.
La modération des coûts de personnel (incluant le CICE) et des frais financiers (majoritairement liés au financement du stockage, notamment en Grain et Vins) aboutit néanmoins à une évolution positive de la capacité d’autofinancement (+ 1,5 %). Elle correspond cependant à une détérioration lente mais continue de la rentabilité des IAA.
Les filières IAA ont ralenti leurs investissements en 2013 : les immobilisations corporelles ont augmenté de 2,5 % (vs 6 % en 2012), et le taux d’amortissement de l’outil de production s’est légèrement détérioré. Quelques métiers – Champagne, Lait – maintiennent toutefois des politiques volontaristes.
La plupart des IAA disposent d’une structure financière correcte qui leur permet de faire face aux exigences de leur métier (notamment le stockage) : le ratio moyen de capitalisation (Fonds propres / bilan) s’élève à 41,5 %. Du fait de la faiblesse des investissements et d’un besoin en fonds de roulement en amélioration, l’endettement bancaire reste raisonnable (30 % du total bilan) et correspond à 3,5 années d’EBITDA.
A l’exception des Viandes et Fruits & Légumes, le risque financier des IAA s’est amélioré, le nombre d’entreprises et leurs déficits cumulés baissent et 11 % seulement des entreprises présentent un «risque fort ».
FOCUS
Les entreprises de la filière Viandes La baisse de la rentabilité observée en 2012, historiquement faible pour les abattoirs, a fragilisé la filière Viandes. 2013 pourrait apparaître comme une année de répit : la stabilité des charges de fonctionnement a permis à l’industrie des Viandes de desserrer la pression des coûts. La capacité d’autofinancement revient à un niveau proche de celui de 2011 (2,1 % du chiffre d’affaires). Les perspectives de consolidation économique et financière sont toutefois fragiles.
Les entreprises de la filière Lait En 2012, la dynamique à l’international avait assuré la croissance des ventes de la filière Lait, confrontée à un marché domestique morose. En 2013, la consommation des ménages français stagne toujours et la progression du chiffre d’affaires domestique de près de 6 % est imputable à un effet-prix : elle accompagne, avec un décalage dans le temps, l’augmentation du prix du lait payé au producteur (+ 9 % sur l’ensemble de l’année). Néanmoins, la pression sur les prix des Produits de Grande Consommation est restée forte.
Les entreprises de la filière Vins Le retour à une croissance modérée du chiffre d’affaires entamée en 2012, se confirme. En 2013, le chiffre d’affaires export de la filière Vins a stoppé sa progression, qui combinait une présence accrue sur les marchés hors Union Européenne et une fermeté des prix. Le tassement des exportations de Bordeaux (– 7,6 %) dans le contexte de deux récoltes historiquement faibles, comporte néanmoins un élément conjoncturel : l’enquête « anti-dumping » des autorités chinoises, suivie d’une campagne nationale anticorruption générant un sur-stockage pour cette destination qui représente un quart des exportations bordelaises.
L’observatoire financier des IAA est disponible sur simple demande auprès du service de presse
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