Retour sur les 140 ans d’histoire du Crédit Agricole : Les années 1920 - L’électricité et le logement

Avec la fin de la guerre, le Crédit Agricole améliore son fonctionnement. Tout d’abord, en 1920, on décide de remplacer la commission de répartition des avances de l’État par un établissement public. C’est ainsi qu’est mis en place l’Office national du Crédit Agricole, rebaptisé Caisse nationale de Crédit Agricole en 1926. Il s’agit d’une organisation singulière avec un établissement public qui sert d’organe central à des établissements privés coopératifs, les Caisses régionales. Le contrôle de l’État sur la Caisse nationale lui permet d’orienter les grandes décisions en matière d’investissement agricole.

L’extension du champ de compétence

C’est d’ailleurs à cette époque de redémarrage de l’agriculture que sont mis en place les prêts bonifiés distribués par le Crédit Agricole qui permettent aux agriculteurs d’emprunter à taux réduit par rapport au taux normal, l’État payant la différence. Ce type de produit va permettre de relancer la croissance du Crédit Agricole. Les Caisses régionales voient également le nombre d’ouvertures de comptes de dépôts augmenter à cette période.

En 1923, l’État accorde au Crédit Agricole la possibilité de financer les communes rurales pour leurs travaux d’électrification. Cette ouverture est un vrai succès. Un grand nombre de villages peuvent alors s’équiper et, là encore, il s’agit d’une mesure qui permet de lutter contre la désertification des campagnes.

Enfin, à partir de 1928, les Caisses régionales peuvent distribuer des prêts à taux réduits aux ouvriers agricoles et aux paysans et artisans ruraux peu fortunés pour la construction ou l’acquisition d’un logement ainsi que pour son aménagement et son assainissement. Cette nouvelle extension du champ de compétence du Crédit Agricole est accueillie avec enthousiasme par les Caisses régionales qui voient là un moyen d’améliorer le cadre de vie des ruraux.