Retour sur les 140 ans d’histoire du Crédit Agricole : Les années 1950 - L’essor du réseau

En plus des bons à 5 ans déjà existants, des emprunts périodiques sont mis en place selon un rythme précis : alternativement, ils servent à financer l’installation des jeunes agriculteurs et la modernisation des exploitations.

L’activité du Crédit Agricole devient assez diversifiée : il peut distribuer des prêts à l’agriculture classiques, financer certains travaux de collectivités publiques, placer des emprunts et accueillir des comptes de dépôt. Cette multiplication des opérations, ajoutée à l’expansion de l’usage du chèque, a un impact sur son organisation.

Affiche pour le placement d’un emprunt de la Caisse nationale (1951).

Jusqu’alors, l’accueil des clients sociétaires se faisait soit dans les locaux des Caisses locales et régionales, soit dans des points de contact temporaires installés dans les villages les jours de marché. Il faut aussi noter que le personnel était peu nombreux et, parfois, bénévole – c’est le cas des secrétaires de Caisses locales qui accueillaient bien souvent chez eux les sociétaires pour traiter leurs affaires.

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Avec l’augmentation du nombre d’opérations, il devient nécessaire pour les Caisses régionales de s’équiper en personnel et en locaux. C’est le début du recrutement massif de collaborateurs plus spécialisés et de la création d’un réseau de bureaux – on ne disait pas agences – qui constituent peu à peu un maillage très serré dans les campagnes françaises. Des innovations sont lancées, telles que les camions-banques pour desservir les villages les plus isolés, ou les démarcheurs pour visiter les clients à domicile et identifier au mieux leurs besoins.

La fin de la décennie connait une nouvelle extension du champ de compétence qui va avoir un grand impact : à partir de 1959, le Crédit Agricole peut financer le logement de tous les ruraux et non plus des seuls agriculteurs. Cette mesure le hisse rapidement au rang de chef de file dans ce domaine.